« Les associations qui réussiront leur
stratégie de diversification seront celles qui allieront une gouvernance
rajeunie et engagée avec un bon niveau de professionnalisme et d’innovation
dans la recherche de fonds ».
Cadre Macro économique
La diversification, une modification de la structure des
financements associatifs, dans un contexte devenu défensif (endettement
public + réforme des collectivités locales >> période de stagnation voir
de recul des financements) :
>> pour pallier au désengagement de l’Etat
(Passage de 15% à 10% du budget
associatif français (70 milliards d’euros en 2011) à l’horizon 2020).
Rq : 1% = 350 millions d’euros ;
Rq : 1% = 350 millions d’euros ;
>> pour donner davantage d’autonomie et de pérennité.
« Selon l’Acoss,
l’emploi associatif a baissé au premier semestre 2010, traduisant une
diminution des recettes associatives (...) ».
Toujours plus d’associations (Les financements associatifs
continuent de croitre à environ 2% par an.) + un désengagement de l’état qui
n’est plus pallié par les collectivités territoriales = plus de concurrence
inter associative.
Vers une Marchandisation de la vie associative ?
>> les financements privés (cotisations, dons et mécénat (5%), vente aux usagers
(passage de 31% en 1999 à 37% en 2012)) représentent 46% du budget associatif
en 1999, en 2012, la projection est des 53 à 56%. Il est à souligner que le
mécénat d’entreprise a régressé de 20% en 2009 avec un budget de 2 milliards
d’euros (source : Admical).
Cadre micro économique
-
La vente des services aux usagers pénalise les
populations les plus fragiles >> des associations méritent d’être
d’avantage financées pour des raisons de cohésion sociale (pour tout ou
partie de son public)
-
Une affaire de gouvernance :
« le conseil d’administration doit s’assurer que les partenariats
enrichissent et renforcent le projet associatif sans le dénature »
-
Innovations nécessaires dans les moyens de
collectes de fonds (il faut avoir des professionnels, des bases de données
qualifiées, des outils efficaces, donc investir !). Aujourd’hui, seuls 2%
des dons sont collectés en ligne.
-
Rapprochements associatifs et mutualisation
de moyens pour faire baisser les charges et avoir accès à des compétences
ou des moyens supplémentaires, être plus professionnel dans l’utilisation des
méthodes appropriées de recherche de ressources (réseaux sociaux Web 2.0,
recherche de mécénat, réponse aux appels d’offre).
« Les associations doivent défendre collectivement un niveau d’engagement
financier public suffisant dans certaines activités et pour certains publics. »
« Le monde associatif a besoin d’intelligence économique et non
lucrative ».
>> à suivre : le travail
prospectif de La Fonda sur les associations à l’horizon 2020, devrait nous
éclairer sur les évolutions à venir.
Hugues Sibille,
Vice Président du Crédit Coopératif, Président de l’Avise ,
Jurisassociations
445, octobre 2011
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